L'histoire de Laurensberg
Laurensberg a une longue histoire riche en traditions. A l'époque romaine, un sanctuaire romain se trouvait sur la colline de l'église, ce qui a été prouvé par la découverte d'une pierre de quatre dieux. Des manoirs romains se trouvaient également sur le territoire de Laurensberg.
Une église a été construite sur le Kirchberg à l'époque carolingienne et a été mentionnée pour la première fois dans un document le 17 octobre 870. Par ce document, Louis le Germanique a fait don à l'abbaye de Prüm de l'église "ad antiquum campum", c'est-à-dire l'église près de l'altem Kamp, la ferme sur le Kirchberg qui porte encore ce nom aujourd'hui.
En 896, le roi Zwentibold de Lorraine a donné les domaines de Seffent et Schurzelt à sa parente, l'abbesse Gisela de Nivelles, la fille du roi Lothaire II de Lorraine. Plus tard, l'église et probablement aussi les fermes revinrent à l'empire et donc à l'archevêque Engelbert de Cologne.
La première trace documentaire du nom de St Laurentii Bergh remonte à 1218, lorsque l'archevêque a fait don de l'église au couvent Marie d'Aix-la-Chapelle, dont il avait été le prévôt auparavant. Laurensberg était déjà à cette époque, avec son église paroissiale, le centre d'une vaste paroisse comprenant Orsbach, Seffent, Laurensberg, Vetschau et Soers ainsi que Richterich, Scheid, Horbach et Steinstraß.
Mais jusqu'au 18ème siècle, Laurensberg n'était pas une communauté indépendante, mais formait une "Hirtschaft" ou un "Quartier" dans le royaume d'Aix-la-Chapelle et faisait partie du comté de "Pont".
La proximité du palais d'Aix-la-Chapelle est probablement la raison pour laquelle les ministériels royaux se sont installés très tôt dans cette région des anciens domaines romains qui étaient devenus des propriétés fiscales franques et ont donné naissance à de nombreux domaines importants, en conséquence de quoi l'agriculture est restée dominante, soutenue par les moulins le long des ruisseaux riches en eau.
Au cours de son développement historique, Laurensberg a vu et vécu de bonnes et de nombreuses mauvaises périodes. Les guerres et les querelles qui ont eu lieu dans les environs d'Aix-la-Chapelle au fil des siècles ont également laissé des traces dans la commune de Laurensberg. Souvent pillés par des hordes de soldats en colère, ses habitants ont dû contribuer au financement des guerres défensives du magistrat de la "ville libre impériale" d'Aix-la-Chapelle en payant de lourdes contributions.
Ce n'est qu'à l'époque de la Révolution française que les conditions furent bouleversées, avec la dissolution des anciens liens du système féodal. Une fois de plus, pendant les guerres de la Révolution, la commune dut supporter les cantonnements et les exactions qui y étaient liées de la part des impériaux et aussi des Français, et ce n'est qu'en 1797, lorsque toute la région de la rive gauche du Rhin fut rattachée à la France, que les conflits armés cessèrent.
Laurensberg, avec les limites de l'ancienne paroisse, devint d'abord une municipalité, puis une mairie, en vertu du nouveau règlement administratif. Après la chute de Napoléon, Laurensberg faisait partie de la province du Rhin et donc de la Prusse.
Une fois de plus, la commune a souffert des deux guerres mondiales de ce siècle, et Laurensberg a également eu à déplorer de nombreux morts et disparus. Bien que la furie de la guerre ait balayé la commune, elle a été épargnée par des destructions majeures.
Au cours des deux dernières décennies, avant l'intégration à Aix-la-Chapelle en 1972, Laurensberg s'est développée en une commune de banlieue d'Aix-la-Chapelle grâce à de nouvelles zones résidentielles généreuses et bien situées. Cette tendance s'est poursuivie jusqu'à aujourd'hui, comme le prouve l'augmentation du nombre d'habitants, qui est passé de 9 978 en 1970 à 20 436 fin 1995.